CREAMUS

La pièce -- dont la durée complète et de 9'38 -- est le résultat final d'un processus de travail autonome du groupe des étudiants et présenté ensuite en classe. Ainsi, ce n'est pas un travail improvisé même si par nature il existe une marge d'improvisation. Il n'y a pas de partition ; simplement un graphique qui rappelle les interventions de chacun. Ils ont déjà interprété et enregistré en classe trois versions de l'œuvre, en commentant après chacune d'elles les aspects à améliorer.

Pour sa réalisation, on suggère au groupe que le travail se développe en trois phases. Une première phase consacrée à l'exploration des matériaux et des modes de jeu ; une seconde phase qui relie le son à des expériences, des émotions, des sensations, un vécu, des impressions, etc. Et une troisième dans laquelle, d'une certaine manière, on organise le matériau et on donne forme à la structure générale de l'œuvre.

Dans le cas présent, les principaux éléments utilisés sont des tubes provenant de matériaux de construction. Tubes de différentes matières, tailles, formes, rugosités.

Le fragment sélectionné consiste en un dialogue entre deux grands tubes, auquel a été ajouté en direct un petit effet de réverbération/délai, avec une petite introduction de frottements gestuels de tubes et un final horizontal et aérien. Tout le matériau est acoustique et enregistré en direct.

Extrait des commentaires de travail présentés par écrit : « nous ne pensions pas qu'un groupe de jeunes avec si peu d'expérience du monde de la musique expérimentale fût capable de créer un projet sonore « acceptable » uniquement avec des matériaux de récupération. »