CREAMUS

La durée complète de l'œuvre est de 7'19. C'est le résultat final d'un processus de travail conduit de manière autonome par le groupe d'élèves, présenté et enregistré en classe. L'exposition suit un plan formel préétabli laissant une certaine - et logique- marge à l'improvisation. Plusieurs versions sont été enregistrées, en commentant après chacune d'elles les aspects à améliorer. Pour finir, les étudiants ont choisi la version définitive. Pour son élaboration, on a suggéré au groupe que le travail se déroule en trois phases. Une première, consacrée à l'exploration des matériaux et des modes de jeu ; une seconde phase qui associe le son à des expériences, des émotions, des sensations, un vécu, des impressions, etc., une troisième dans laquelle, d'une façon ou d'une autre, le matériau s'organise et la structure générale de l'œuvre se concrétise.

Dans cette œuvre, les étudiants ont choisi des ballons de diverses tailles et grosseurs, remplis de matériaux discontinus divers (sucre, riz, sable, lentilles, eau, etc.) traités avec différents modes de jeu (en pinçant, en laissant échapper l'air, en les secouant, en les crevant, en les entrechoquant, etc.)

Dans une perspective « réaliste » ou imitative, le fragment proposé nous offre un « petit spectacle » de feu d'artifice. Après les trois premières annonces, vient une série de cinq brefs épisodes où l'on entend des pétards, des fusées, des chapelets de pétards, en terminant par un dernier son fort et sec.

Tout le matériel est acoustique et enregistré en direct.

Extraits du souvenir du travail, présenté par écrit :

« En expérimentant avec les sons qu'on obtenait avec ce matériau (les ballons), nous avons découvert que les sons que nous écoutions nous faisaient penser aux pétards, au feu d'artifice. C'est ainsi que nous est venu l'idée ».

« Tout ceci est le résultat d'heures amusantes de recherche sonore ».